Al la enhavo

Qu'est ce qui retarde la diffusion de l'esperanto?

de morico, 2013-novembro-04

Mesaĝoj: 122

Lingvo: Français

morico (Montri la profilon) 2013-novembro-08 21:06:20

Le "story telling" mensonger du tout anglais, et l'Esperanto

Christian Salmon qui a écrit en français "Storytelling", 2007, définit cette notion comme "la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits". Tous les groupes dominants aujourd'hui font du storytelling. L'art de raconter des histoires, parti des départements d'études littéraires a envahi la plupart des domaines: les media qui confondent souvent, comme Fox News, information et propagande ou mensonge, mais aussi le management des entreprises et de la finance, la politique au niveau des gouvernements et de certaines oppositions...

Les propagandistes du "tout anglais" font aussi du storytelling. Selon eux:
- l'anglais serait facile... (!) alors que les irrégularités sont innombrables. Des professeurs d'anglais honnêtes disent que c'est une langue difficile;

- ce serait une langue parlée partout,... à condition de ne pas sortir des hotels internationaux et de s'en tenir à l'anglais basique dit d'aéroport;

- ce serait LA langue internationale ou mondiale,... à condition de confondre la partie et le tout...
Certes c'est aujourd'hui la première langue pluri-nationale de fait mais il existe d'autres grandes langues pluri-nationales, les cinq autres reconnues par l'ONU, et quelques autres, dominantes dans un sous-continent et/ou communes à plusieurs continents.

Avec l'essor des pays émergents , le monde devient chaque année plus polycentrique. Le monde ne veut , ni d'un Etat nation unique, ni d'une langue internationale unique. La communication internationale se fera par le canal de plusieurs grandes langues pluri-nationales ainsi que par celui d'une grande langue internationale neutre et facile comme l'esperanto.

Pour progresser plus vite le mouvement esperantiste doit critiquer la propagande mensongère et mortifère du "tout anglais", mais aussi faire du "storytelling" au bon sens du terme, raconter des histoires vraies dignes d'intérêt et elles sont nombreuses dans le mouvement esperantiste.

simon40 (Montri la profilon) 2013-novembro-09 12:43:04

C'est fou de penser que nous ne sommes que de sages disques durs vierges qui n'attendent que d'être formatés.

Le seul argument apte convaincre est les 5,4 milliards d'euro que coûte annuellement l'Anglais à la France, 25 milliards à l'Europe, et le transfert d'argent vers les pays anglophones (je ne cite pas mes sources hein ^^). Tous les autres arguments rendent hermétique à l'Espéranto, font passer l'Espérantiste pour un doux révolutionnaire utopiste qui à besoin de mener un combat pour donner sens à sa vie.
Deux solutions sont envisagées au problème : l'Espéranto nécessitant une implication citoyenne, ou un impôt sur les pays anglophones nécessitant une implication politique (= citoyen passif. Par ailleurs, est-il possible de calculer objectivement la valeur de cet impôt ?).
Un autre argument peut être intéressant à mettre en avant : le temps économisé en formation des langues peut être utilisé pour d'autres formations de plus grands intérêts.

Lorsque je lis des articles sur internet, je suis personnellement plus attentif aux problèmes du tout-Anglais qu'aux avantages de l'Espéranto. Quelques articles :
Les affaires reparlent davantage français
Les entreprises et les langues vivantes, dont l’anglais
Le gouvernement Blair prend des mesures défavorables au français et à l'allemand
English-language studies 'destructive' to China's education, says CPPCC deputy
Communication et mondialisation. Les limites du tout-anglais
C'est ce genre d'articles qu'il est intéressant de diffuser sur le web pour créer une nouvelle préoccupation : « l'Anglais s'en prends à votre porte-monnaie, pensez à une solution ». C'est plus percutant que « Espéranto, une langue qui n'a pas encore coulée ». De temps en temps je partage ce genre d'articles (le premier type) sur mon fassebouque, mais il n'y en a pas légion non plus sur le web. Peut-être pourrait-on se partager des liens via ce post ?

Amike.

AmbreKokiyas (Montri la profilon) 2013-novembro-09 17:21:05

Sans vouloir entrer dans le fond du sujet, faudrait pas oublier que le storytelling, il est des deux cotés...

Quand je lis Claude Prion qui dit que l'apprentissage de l'anglais nécessite 6 ans et 10000 heures (Plus de quatre heures quotidiennes pendant 6 ans, c'est à peine exagéré quoi...), alors que la SAT Amikaro arrive à prétendre qu'on peut comprendre 90% de n'importe quel texte en espéranto avec 300 racines (!), je ne peux que penser que l'on est dans la pure propagande bien grossière.

Que l'espéranto soit plus facile, soit; mais prétendre que l'anglais est pratiquement impossible à apprendre tout en inventant un espéranto qui s'apprendrait pratiquement tout seul, c'est juste pas crédible. La différence n'est pas si énorme. Qu'on arrête de citer Tolstoi à tout bout de champ alors qu'il suffit de lire le forum pour se rendre compte que pas mal de gens galèrent pour atteindre un niveau correct.
Et au risque de choquer, PLEIN de gens ont effectivement un très bon niveau en anglais, en tout cas dans les milieux scientifiques. Pas un niveau natif certes, mais de quoi suivre des cours, donner des cours, répondre à des examens, lire des bouquins techniques, converser avec d'autres anglophones, bref loin au-dessus du globish. Et parmi ceux qui savent, personne n'a étudié ou pratiqué 10000 heures...

Donc le storytelling il est des deux cotés et je suis pas certains que ce soient les anglophiles qui soient les plus doués dans ce petit jeu.

Sinon pour rentrer dans le fond du sujet: Certes l'anglais coûte cher mais cela va être difficile de convaincre les gens de changer d'eux-même.
Simon, tu te défends de paraître idéaliste, mais croire que les gens ont juste à être convaincu pour changer est effectivement un doux rêve.
Il suffit de prendre un exemple comme l'écologie, il s'agit d'un sujet sur lequel presque tout le monde à eu des tonnes d'infos (sauf à vivre dans une grotte), pourtant le nombre de gens qui effectivement changent leur manière de vivre est infinitésimale. Tout le monde se dit "Que je suive le mouvement ou pas, cela ne change rien puisque les autres ne bougeront pas, donc autant pas me fouler". C'est un bon exemple d'application de la théorie des jeux d'ailleurs.

Enfin je me fais un peu l'avocat du diable, car je suis d'accord avec toi sur le fond. Mais je pense qu'un objectif plus réaliste pour l'espéranto est d'assumer son coté utopiste et de se contenter d'une "petite" communauté internationale qui prenne plaisir à ouvrir son propre horizon. On a pas besoin d'être mainstream pour être heureux; laissons le globish aux gens "raisonnables"

Sub (Montri la profilon) 2013-novembro-09 18:32:55

AmbreKokiyas:Mais je pense qu'un objectif plus réaliste pour l'espéranto est d'assumer son coté utopiste et de se contenter d'une "petite" communauté internationale qui prenne plaisir à ouvrir son propre horizon. On a pas besoin d'être mainstream pour être heureux; laissons le globish aux gens "raisonnables"
C'est malheureusement cela le principal frein à la diffusion de l'espéranto. Quand on gratte un peu, on s'aperçoit que les espérantistes actuel, pour la plupart, n'ont pas réellement envie que la langue soit diffusée. Il faudrait presque reconstruire un mouvement de zéro avec des gens qui ont envie de se bouger pour de vrai.

morico (Montri la profilon) 2013-novembro-09 20:07:43

Selon Ambrekokiyas, "Quand je lis Claude Piron qui dit que l'apprentissage de l'anglais nécessite 6 ans et 10000 heures (Plus de quatre heures quotidiennes pendant 6 ans, c'est à peine exagéré quoi...), alors que la SAT Amikaro arrive à prétendre qu'on peut comprendre 90% de n'importe quel texte en espéranto avec 300 racines (!), je ne peux que penser que l'on est dans la pure propagande bien grossière."

Claude Piron écrit, me semble t'il, que les personnes qui maîtrisent l'anglais à un très bon niveau ont besoin en moyenne de 10000 heures. Ayant été traducteur d'anglais et de chinois à l'OMS il avait une certaine expérience.

Beaucoup de professeurs affirment que le stage dans un pays anglophone est nécessaire (bonjour la discrimination financière). Si l'on compte par exemple un an et 15heures de veille par jour, on est à 15H d'activités X 30 jours X 12 mois= 5400 heures. Il est rare qu'un francophone ayant passé un an dans un pays anglophone parle parfaitement l'anglais. Quelle est la vitesse de déperdition s'il n' utilise pas fréquemment la langue. Les expériences des Asiatiques montrent que le temps dépensé est encore plus grand pour un résultat encore plus maigre en moyenne.

J'ai entendu des professeurs d'anglais de lycée qui ont généralement plus de 10000 heures au compteur dire que la terreur partagée par beaucoup de professeurs en activité ou de futurs profs d'anglais aux concours de CAPES et d'agrégation (10 à 12 ans d'étude de l'anglais)était notamment l'erreur d'accentuation et de prononciation.

N'ayant pas fait d'anglais au lycée j'ai appris l'anglais et l'esperanto en autodidacte. Je suis nettement plus à l'aise en esperanto en ayant passé 10 fois moins de temps sur son étude que sur l'anglais sans parler du bain culturel anglophone. La plupart sous-estiment fortement le temps passé sur l'étude de l'anglais.

Pour les chercheurs il faut savoir que des bourses d'études étaient souvent offertes par les USA . Néanmoins la plupart des chercheurs font relire leurs articles par un anglophone avant publication. On sait que la fuite des ceveaux vers et le vol des recherches par des pays anglophones ainsi que les écoutes téléphoniques (voir A.Merkel) sont des pratiques malheureusement fréquentes.

Concernant l'esperanto, j'ai souvent entendu que la MAITRISE des 500 premières racines permettait de s'exprimer. C'est beaucoup moins que pour les langues ethniques. Le fait de faire des fautes est normal pour une langue seconde. C'est même fréquent pour une langue première. Les écoliers anglais battent le record d'Europe de dyslexie. Les français ont des problèmes avec l'orthographe etc.

A côté des arguments d'équité internationale et sociale, du coût de l'anglais en temps et en argent, un point important est, me semble t'il, cette facilité d'étude de l'esperanto. La rationalisation de l'étude de l'esperanto avec lernu.net et d'autres sites d'études est un objectif important, l'Eo étant de 5 à 20 fois plus facile.

morico (Montri la profilon) 2013-novembro-10 22:59:33

L’IMPÔT LINGUISTIQUE du TOUT ANGLAIS est dissimulé.Il aggrave les inégalités.

Selon les tenants du tout anglais , si tout le monde adoptait cette deuxième langue, chacun y gagnerait. Cette langue deviendrait neutre. Apprendre le mieux possible l’anglais serait un moyen essentiel pour s’en sortir. Apprendre d’autres langues ne servirait à rien.

Cette storytelling ne prend pas en considération certains faits essentiels.

Cet impôt linguistique, au sens large du terme, concerne 95% de l’humanité qui n’a pas l’anglais comme première langue.

C’est un impôt en temps. Maîtriser l’anglais à un haut niveau par exemple de négociation internationale privée ou publique nécessite l’équivalent de six ans de travail ou 10.OOO heures d’apprentissage selon Claude Piron ancien traducteur d’anglais et de chinois à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette durée d’études est plus importante pour les pays notamment africains et asiatiques dont les langues d’origine sont plus éloignées de l’anglais.

C’est aussi un impôt en argent sur l’éducation. Selon le rapport Grin l’apprentissage de l’anglais par les peuples des pays non anglophones de l’Union européenne leur coûtait déjà plus de 20 milliards de dollars en 2000 et sans doute trente aujourd’hui. A l’échelle internationale c’est plus de 50 milliards de dollars dans le domaine de l’enseignement pour un résultat en moyenne faible.

C’est de plus un impôt qui concerne les fonctions à haute valeur ajoutée de la langue. Elles sont de plus en plus réservées à l’anglais et profitent en premier lieu aux classes supérieures des grands pays anglophones : recherche ; management des grandes firmes multinationales ; diplomatie etc. Ainsi les cadres issus des pays anglophones à compétence égale sont privilégiés : native speakers only pour certains postes de l’UE ; english only à la Banque Centrale Européenne gestionnaire de l’euro dont ne fait pas partie le Royaume Uni. La détention du monopole de l’architecture des réseaux de communication type Internet par les Etats Unis aggrave encore leurs privilèges.

Cet impôt pèse enfin particulièrement lourd sur les classes travailleuses qui n’ont généralement ni le temps ni l’argent pour acquérir un haut niveau d’anglais par des stages linguistiques. Elles subissent directement les effets des politiques néolibérales favorables à la finance anglophone et à la majorité des classes dirigeantes des différents pays: lettres de licenciement envoyées souvent en anglais, précarisation accrue du travail notamment pour les non anglophones, blocage ou baisse des salaires …

La politique du tout anglais va donc à l’encontre des intérêts de la majorité de l’humanité et particulièrement des classes travailleuses.

L’intérêt des gouvernements soucieux de l’intérêt général, afin de rétablir l’équilibre linguistique international, est de faire une place à l’esperanto dans l’enseignement et comme langue pont auxiliaire au niveau de l'Union Européenne ou de l'ONU.

yyaann (Montri la profilon) 2013-novembro-11 02:26:13

AmbreKokiyas:
Et au risque de choquer, PLEIN de gens ont effectivement un très bon niveau en anglais, en tout cas dans les milieux scientifiques. Pas un niveau natif certes, mais de quoi suivre des cours, donner des cours, répondre à des examens, lire des bouquins techniques, converser avec d'autres anglophones, bref loin au-dessus du globish. Et parmi ceux qui savent, personne n'a étudié ou pratiqué 10000 heures...
Dans mon cas 10000 heures d'anglais ont été nécessaires et je ne pense pas être sous-doué en langues.

Collège : 36 semaine X 4 heures X 4 ans = 576 heures
Lycée : 36 semaine X 4 heures X 3 ans = 432 heures
A ce stade, j'étais incapable de parler avec des anglophones natifs parce que je ne les comprenais tout simplement pas.

Du lycée jusqu'à il y a deux ans : environ 2h30 de jeux vidéo, films, séries surf sur internet, conversations et lectures sur la langue anglaise par jour en anglais X 360 jours X 12 ans = 10800 heures

Total = 11808 heures.

Et avec ces 11808 heures, moi qui m'apprète à passer le TOEFL en décembre, je suis obligé de suivre un programme intensif pour corriger ma prononciation pour le jour de l'examen car j'ai bien conscience d'ignorer dans biens des cas
- sur quelle sillabe un mot s'accentue
- dans le cas où il comporte la lettre o, si celle-ci doit se prononcer /ʌ/ /ɒ/, /ɔ/ ou /əʊ/ (bien souvent je vois des anglophones sourciller en m'entendant dire le mot "done" ).
- quels sont les mots dont, en anglais britanique, le a devrait logiquement se prononcer /æ/ mais se prononce en fait /ɑ/.
- ainsi qu'un certain nombre de lettres censées rester silencieuse et que j'ai la mauvaise habitude de prononcer (et je ne parle pas de choses systèmatiques comme le k de "kn" ou le w de "wr". Je parle bel et bien de lettres muettes qu'aucune règle ne permet de deviner).

Au moins sur la question de la prononciation vous pouvez imaginer comme l'Espéranto (et l'espagnol... et l'allemand...) m'apparait un jeu d'enfant à côté de l'anglais.

Plus grave, il n'est toujours pas garanti que je comprenne les natifs. S'ils ont un accent londonien des classes moyennes et supérieures ou un accent américain pas trop texan, ça va, je peux converser à peu prés fluidement. Mais ne me demanderz pas de discuter avec un natif du nord de l'Angleterre ou pire de l'Ecosse ou de l'Irlande. L'accent Austrlien passe encore s'il est suffisamment standard. Je n'ai jamais entendu de néo-zélandais, aussi j'ignore si je serais en mesure de les comprendre. Encore un problème qui se pose beaucoup moins en Espéranto.

(Pour l'anecdote, je me souviens d'ailleurs d'une conversation de groupe dont la langue commune était l'anglais au cours de laquelle l'un des participants avait du mal, par sa prononciation, à se faire comprendre. A plusieurs reprise, il m'a expliquè en Espéranto ce qu'il cherchait à dire pour que je le reformule en anglais au reste du groupe).

Sans parler des incertitudes que je continue souvent d'avoir sur ce qui "sonne naturel" ou non et qui inhibent trop souvent mon expression spontannée dans cette langue particulièrment capricieuse. La question "c'est grammaticalement juste mais est-ce que les natifs parlent réellement ainsi ?" ne se pose pas en Espéranto.

morico (Montri la profilon) 2013-novembro-12 12:41:01

La difficulté de l'anglais est sous-estimée.

John Wells professeur de phonétique anglaise à University College London a comparé la phonétique anglaise (En) et celle de l'esperanto(Eo) dans "Lingvistikaj aspektoj de Esperanto.

ALPHABET En: non-phonetic (46 phonemes, 20 vowels);
Eo: phonetic with 28 letters

PRONONCIATION En: chaotic, elusive, impossible to standardize
Eo: each letter is pronounced and always represents the same sound

STRESSS En indefinable, determined by usage; no standard can be established
Eo always on the penultimate syllable.

Pour une comparaison d'ensemble des caractéristiques des deux langues , voir
http://www.esperanto-sat.info/article810.html

Altebrilas (Montri la profilon) 2013-novembro-25 17:58:20

Sub:
AmbreKokiyas:Mais je pense qu'un objectif plus réaliste pour l'espéranto est d'assumer son coté utopiste et de se contenter d'une "petite" communauté internationale qui prenne plaisir à ouvrir son propre horizon. On a pas besoin d'être mainstream pour être heureux; laissons le globish aux gens "raisonnables"
C'est malheureusement cela le principal frein à la diffusion de l'espéranto. Quand on gratte un peu, on s'aperçoit que les espérantistes actuel, pour la plupart, n'ont pas réellement envie que la langue soit diffusée. Il faudrait presque reconstruire un mouvement de zéro avec des gens qui ont envie de se bouger pour de vrai.
Pas d'accord.
Je crois que beaucoup de gens sont attirés dans le mouvement par les histoires qu'on leur raconte, pour faire partie d'une communauté sympa et dynamique, et ils attendent d'en voir la couleur (ce qui arrive parfois) pour envisager de se mettre sérieusement à la langue. Le pb, c'est qu'on leur demande de devenir immédiatement des militants, ce dont la plupart n'ont pas envie.
Si le mouvement commence à virer les gens qui n'ont pas envie de se bouger, on ne va plus se retrouver qu'une poignée, et je ne sais pas si moi-même, je remplirai les critères!
Je crois au contraire qu'il faut s'ouvrir au maximum aux sympathisants, même s'ils n'apprennent pas l'espéranto tout de suite et qu'ils ne militent pas immédiatement, car ce sont eux qui font la liaison avec le public en en parlant favorablement et en créant une ambiance agréable.

Sub (Montri la profilon) 2013-novembro-25 20:37:55

Altebrilas:Pas d'accord.
Je crois que beaucoup de gens sont attirés dans le mouvement par les histoires qu'on leur raconte, pour faire partie d'une communauté sympa et dynamique, et ils attendent d'en voir la couleur (ce qui arrive parfois) pour envisager de se mettre sérieusement à la langue. Le pb, c'est qu'on leur demande de devenir immédiatement des militants, ce dont la plupart n'ont pas envie.
Si le mouvement commence à virer les gens qui n'ont pas envie de se bouger, on ne va plus se retrouver qu'une poignée, et je ne sais pas si moi-même, je remplirai les critères!
Je crois au contraire qu'il faut s'ouvrir au maximum aux sympathisants, même s'ils n'apprennent pas l'espéranto tout de suite et qu'ils ne militent pas immédiatement, car ce sont eux qui font la liaison avec le public en en parlant favorablement et en créant une ambiance agréable.
Il n'était pas question, dans ma tête, de virer qui que ce soit mais de construire une nouvelle couche complémentaire plus axée sur le pragmatisme et qui attirerait ainsi une autre sorte de gens que les idéalistes habituels ou ceux qui recherchent la convivialité. Je peux me tromper mais j'ai quand même l'impression qu'à notre époque, les idéaux ne suffisent plus autant qu'avant pour motiver les gens.

D'après mon analyse, le mouvement actuel, et c'est logique, attire des gens qui s'intéressent aux langues, qui en parlent déjà plusieurs finalement, mais aussi des gens qui voient l'espéranto comme un loisir et enfin ceux qui cherchent essentiellement à vivre en se démarquant du reste de la population.

Le coté communauté sympa dont tu parles, oui cela attire des gens mais qui préféreront que l'espéranto reste une communauté sympa, justement. Pour moi, c'est ce qui empêche que l'espéranto prennent réellement une grande ampleur (puisque c'est le sujet). J'oserai même dire qu'actuellement, ce sont les gens qui ont des ambitions pour l'espéranto qui se font éjecter insidieusement de la communauté ne serait-ce que par de l'indifférence ou parce qu'ils finissent par se rendre compte qu'ils rament à contre courant...

Après, je ne critique pas c'est juste un constat personnel qui me fait dire qu'il n'y a pas de raison actuellement que l'Espéranto décolle comme une fusée à part peut-être sous un coup du hasard. De plus, ce qu'on attend des "militants" est infaisable et décourageant. Il y a un vrai problème de stratégie. Ce qui devrait être la priorité et le centre du débat (augmenter le nombre de locuteur), finalement on laisse se débrouiller les gens comme si cela allait se faire par magie. C'est très symptomatique.

Reen al la supro